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Tu te lèves, tu déjeunes, tu pars travailler, tu rentres chez toi, tu manges et tu te rendors. C'est ainsi qu'Antoine décrit sa vie : une vie monotone de dragon normal... ou presque. En effet, cela fait depuis quelques temps qu'Antoine entend les voix de son frère qu'il croyait avoir tué il y a près de 6 ans de cela... même plus encore.

"Alors mon frère, tu te réjouis de m'avoir tué ?
-Je sais que les morts ne parlent pas, je te retrouverais, et tenterait encore de te tuer.
-Je t'attendrais. Mais si j'étais toi, je surveillerais tes arrières, sauf si tu viens devant, alors je surveillerais mes avant.
-..."

Le dragon violet n'avait pas peur. Il doutait encore de la mort de son frère, mais était bien décidé à mettre fin une bonne fois pour toutes au carnage du dragon. Mais comme c'était sa journée de repos aujourd'hui, Antoine se dit qu'une promenade dans la forêt ancestrale lui ferait le plus grand bien. Il se prépara donc, prenant soin de cacher les objets précieux dans des coffres en bois. Du moins, il comprenait "précieux" par des objets qui semblent avoir de la valeur a ses yeux, tel des morceaux de cristaux verts, rouges et bleus. Il sortit de chez lui. Evidemment, sa maison est une des moins spacieuses : une tanière creusée dans la terre avec pour seule fermeture à l'entrée, une peau d'un animal dont on avait du mal à en déduire l'espèce.

Après quelques minutes de préparations, le dragon violet se mit en route vers une forêt épaisse. Mais au bout de quelques instants, il s'arrêta. Son frère venait de l'interpeller :

"C'est bien à la forêt ancestrale que tu vas ?
-Il parait que c'est la plus belle forêt de Dragonesia.
-Il paraît. Imagine que tu avales quelque chose de malsain... tu te fais empoisonner.. tu agonises des jours et des jours, puis finalement, ta souffrance n'aura servie à rien. Tu mourras en quelques secondes seulement après avoir eu de terribles nausées et...
-J'ai bien compris !
-Je ne fais que te protéger, on verra qui aura raison."

Il y eu un long silence entre les deux dragons. Puis finalement, Antoine se remit à marcher. Il arriva au bout d'un court instant. Il s-y engagea. Et toute cette marche l'ayant épuisé, il s'endormit sous un arbre.

[...] Quand Antoine rouvrit les yeux, il y avait des sortes d'objet vaudou disposés autour de lui. Quand je dis "vaudou", vous vous attendiez à des poupées vaudou ? Eh bien non. Cette fois-ci, il s'agissait de bouts de bois attachés par de la corde formant chacun, un animal différent. Le dragon violet s'effraya, il se releva et partit de l'endroit où il était.
Maintenant, il n'avait pas la moindre idée de l'endroit où il était. Sûrement parce qu'il s'était toujours déconseillé d'aller aussi loin dans la forêt. Il fouilla longtemps, très longtemps. Mais il ne trouva nul trace de son chemin.

Malgré tout, il garda son calme. S'affoler ou s'énerver ne servirait pas à grand chose dans une grande forêt. Il s'assit là et attendit que quelqu'un arrive. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser à ces objets vaudou autour de lui au moment de son réveil... Mais une question le troublait plus que tout... une question banale et pourtant, c'est si dur -y répondre : Qui avait mit ces objets vaudou, et pourquoi ?

Un léger bruissement se fit entendre. Antoine tendit l'oreille ver le bruit et attendit patiement, restant assis à ce que l'inconnu se montre...

Antoine avais à peine vu le museau d'un dragon vert sortir du buisson qu'il avait à peine eu le temps de sursauter. Mais ce dragon, fort bien aimable, lui demanda avec visiblement, beaucoup d'hésitation :

"Vous vous êtes perdu ?"

Antoine ne se fit pas prier, peut-être allait-il pouvoir rentrer chez lui avec un nouvel ami finalement ! Encore faut-il réussir à supporter Antoine, car il n'est presque jamais content de rien.
Dans un ton calme et rassurant, le dragon violet dit calmement :

"Effectivement, je me suis perdu en voulant fuir a des objets vaudou. Pardon, je vais trop vite. Il y a à peine quelques heures, je m'était assoupit sous un arbre histoire de me reposer. A mon réveil, j'ai découvert des objets vaudou éparpillés autour de moi, tous fait avec des branchages et de la corde. Si vous voulez, je peux vous y emmener si vous ne me croyez pas. Figurez-vous aussi que je n'ait pas vu celui qui les a posés, vu que je dormais."

Dans ses pensées, la voix de Nathan se fit entendre à son tour. Pas une voix très rassurante, non, non, non ! Cette voix avait un ton méchant, agressif, voir me^me provocateur au point à en énerver Antoine :

"Triple idiot ! Mange-le, tu n'as pas manger depuis longtemps !"

Antoine se mit à grogner. Il se reprit bien vite en essayant d'expliquer à l'inconnu pourquoi il change de caractère si rapidement. D'accord, on allait peu-être prendre Antoine pour un fou, mais des histoires comme ça, ça ne s'invente pas :

"Toutes mes excuses pour ce comportement bizarre. Cela fait bientôt trois ans que j'entends les voix de mon frère dans ma tête. Enfin, le jour, il préfère me faire des visions plutôt que de parler dans ma tête. La nuit, il parle dans me tête, mais aime aussi me faire peur avec ses visions horrible... et sanglantes. Oh, excusez-moi une nouvelle fois, vous allez me dire que vous ne comprenez rien ? Moi non plus à vrai dire, ce phénomène surnaturel est si dur a expliquer de ses propres mots et sans dessins. mais laissez-moi vous dire pourquoi il me parle : parce que j'ai tenté de le tuer. Oui voilà, j'ai voulu tuer mon frère à cause de son activité de racket. Et ça n'a pas été une partie de plaisir de se rendre dans la Citadelle de l'Effroi avec pour seul arme, le courage et la victoire, en plus de la peur et la crainte qui vous hantent."

Certes, il en avait dit beaucoup, mais il avait tout mélangé ! Préférant s'éloigner de la conversation. Antoine attendit un moment avant de reprendre la parole toujours de sa voix calme :

"Vous me semblez avoir faim jeune dragon, que diriez-vous de m'accompagner chez moi ? Ensembles, on pourrait retrouver son chemin dans cette grande forêt. En plus, j'ai de bons gibiers chez moi qui attendent que vous les mangers. Que nous les mangions, vous et moi."

Il tendit une patte vers l'inconnu.

"Ravi de vous connaître, je m'appelle Antoine. Et vous ?"

"Que faites-vous dans cette forêt ? Elle est dangereuse d'après ce que j'ai entendu..."
-A vrai dire, étant donné que je suis un Sbuterra, il se peut que des ennemis viennent "s'incruster" parmi nous afin d'apporter plus d'informations aux clans ennemis. Je m'occupe donc de les chasser 6 jours sur les 7. Comme je n'ai pas trouvé de noms à ce métier, je me fait tout simplement appeler un Chasseur d'Ombres, me comprenez vous ? Ce jour là est mon jour de repos, mais comme ces voix dans ma tête n'arrêtent pas de me hanter, je me suis dit qu'aller dans la forêt les chasserait peut-être, et j'avais tort ! Ces voix son restées, comme une autruche veut à tout prix voler ! Hum, mais de quoi je parle moi ? Bref, laissez-tomber, je pense que j'ai été clair non ?

Antoine reprit son souffle avant de continuer de parler. Avoir dit tout cela en un seul souffle, c'était énorme ! Surtout qu'il parlait assez rapidement et qu'on avait du mal à comprendre quelques mots de tout son charabia. Antoine s'assit, posa une patte sur son torse ; son coeur battait à grande vitesse comme s'il venait de faire le 500 mètres. Cela était probablement dû à sa vitesse de parler, il parlait beaucoup trop vite !

"Il va falloir que j'apprenne a parler plus lentement moi..." pensa-t-il.

Finalement, Antoine tourna le dos au dragon et commença à partir dans une direction.

"Si vous avez faim, vous pouvez me suivre. Je ne sait plus où est ma maison, mais je pense qu'à deux, on la retrouverait facilement. Je sais encore que de bons gibiers se trouvent dans mon garde-manger... si personne n'est entré avant moi. Voir-même si quelqu'un n'a pas élu domicile chez moi !"

Le dragon violet s'interrompit et jeta un oeil derrière lui, regardant ainsi Kevin d'un air superstitieux.

"Comprends-tu ce que je dit ?"

Antoine avait à peine finit sa phrase qu'il entendit des bruissements venants d'un arbre. N'ayant que l'envie de rentrer chez lui, il ne préféra pas s'en approcher. Qui sait ? Un monstre pourrait bien surgir de cet arbre et l’attraper... Il se dit que c'était sans doute le vent, mais les autres végétaux ne bougeaient pas, Une chose était sûre, on observait Kevin et Antoine.

Un frisson parcourut le dos du dragon violet et un sentiment se fit ressentir, sentiment qu'il n'avait presque jamais ressentit : la peur. Cela fait depuis maintenant 4 ans, 4 ans que la peur ne l'a envahit. Et ce sentiment revint ici. Les pensées d'Antoine s'interrompirent aux paroles de Kevin :

"Je crois qu'on se fait observer...
-C'est bizarre, j'ai eu la même idée... pourtant je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie... enfin, depuis 4 ans... ou 5... je ne sais plus. En tout cas, ça ne peut pas être l'esprit de mon frère... ni-même un oiseau. Quoique... non les autruches ne grimpent pas aux arbres... Peut-être est-ce un chat ou..."

Une fois de plus, le dragon se fit interrompre par Kevin :

"On devrait y aller.
-Oui..."

Le dragon violet avança calmement dans une direction, mais cela ne dura pas, il s'arrêta au bout d'un moment et baissa la tête comme s'il écoutait quelque chose. Effectivement, son frère lui parlait encore dans sa tête. Mais ce n'étaient pas des paroles bien gentilles...

"Tu as peur ? Imbécile ! Je t'avais dit de surveiller des devants ! Mouahahahah !
-Grrr... je te promets que tu seras le prochain sur la liste..."

Antoine tourna la tête vers Kevin.

"Excusez-moi encore..."

Il repartit ensuite en courant. Le vent devenait de plus en plus fort et il commençait à faire sombre bien vite. Mais Antoine ne s'arrêtait pas de courir. Il ne pensait plus qu'à une seule chose : rentrer chez lui et se barricader au plus profond de sa tanière. Désormais, rien ne pouvait le stopper, il ne voulait pas s'arrêter, il avait trop peur. Cependant, il gardait espoir : peut-être que la créature n'en voulait pas à lui, mais à Kevin !